mardi 18 septembre 2012

Hystéries

« Hystéries » (symptômes et simulacres dans l’art)

 Séminaire de Veronika DARIDA

Collège International de philosophie

18h30-20h30
Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris
Mer 10 oct, Mer 24 oct, Mer 14 nov : Salle JA05 Germaine Tillion
Mer 28 nov : Salle JA01 Maurice Allais

Pour ce séminaire, vous devez donner votre nom et présenter votre pièce d’identité ou votre passeport, à l’exclusion de tout autre document, au vacataire du Collège. Nous pensons souvent que l’hystérie a disparu ou qu’elle était seulement la grande maladie de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Néanmoins, l’hystérie existait bien avant Charcot et Freud, et après eux. Elle est toujours d’actualité. D’autant plus que nous utilisons le mot d’hystérie avec des termes différents. Nous parlons des hystéries maladives, folles, enfantines, amoureuses, religieuses, politiques… De quoi s’agit-il quand nous parlons des « hystéries » ?
Ce séminaire explorera les vastes territoires de l’hystérie, selon quatre étapes. Premièrement, nous examinerons de près l’histoire de l’hystérie comme maladie physique ou héréditaire (selon Hippocrate, Galien, Sydenham, Charcot et le jeune Freud, lus à travers les textes de Foucault ou Didi-Huberman). Deuxièmement, nous en viendrons à l’hystérie comme maladie psychique,telle que la décrivent les psychanalyses freudienne et lacanienne, en nous appuyant sur les exégèses de leurs interprètes philosophes ou psychologues (Kofman, Derrida, Cixous, Deleuze). Troisièmement, nous envisagerons les formes de la représentation de l’hystérie dans les domaines de l’art, en cherchant les traces des possédées et « démoniaques » dans la peinture classique et moderne (sur les tableaux hystérisés de Francis Bacon) et dans la musique atonique et contemporaine (Strauss, Schönberg, Berg et György Kurtág).
Finalement nous examinerons les symptômes de l’hystérie dans la littérature (en lisant les oeuvres de Duras et Joyce ainsi que leurs critiques lacaniennes) et sur les plateaux de la cruauté imaginaire ou réelle (Artaud, Beckett). En somme, dans ce séminaire nous avons pour but de représenter les « autres scènes » des théâtres analytiques et hystériques.

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