jeudi 25 juillet 2013

L’eau entre savoirs et imaginaires

L’eau entre savoirs et imaginaires

Appel à contributions

Ve journée d'étude dans le cadre du programme : La nature à la lettre. Écritures et production des savoirs sur la nature dans l’Europe moderne et contemporaine


Université de Haute-Alsace, Campus de la Fonderie
Mulhouse, France (68)


Le programme MISHA « La nature à la lettre. Écritures et production des savoirs sur la nature dans l’Europe moderne et contemporaine » a dégagé au cours des travaux de la première année d’échanges deux grandes entrées, abordées en relation : une approche par les savoirs – la production des savoirs sur la nature – et une approche davantage thématique, pensée en correspondance avec la première – les imaginaires et usages de la nature. Cette Ve journée d’étude prend place dans le prolongement de cette démarche, en focalisant sur la problématique de l’eau, avec le souci permanent du dialogue pluridisciplinaire en SHS qui caractérise le programme, et, nous l’espérons, les propositions qui nous seront adressées. Trois axes importants caractérisent le symbolisme de l’eau dans les arts, les sciences et l’iconographie, et parcourent le temps et la littérature : l’eau comme source de vie, comme moyen de purification et comme centre de régénérescence.

Si l’eau apporte vie, force et pureté (bain, baptême et initiation), elle peut aussi être une force destructrice par sa puissance qui ravage tout sur son passage. Eau de pluie et eau de mer, elle relie le ciel et la terre ; d’un point de vue cosmogonique, elle symbolise l’eau descendante, la pluie qui féconde la terre, mais aussi l’eau première montante, issue de la terre, associée à la lune à la fécondité, donc à la germination. Si les eaux souterraines sont associées au chaos, les étangs, mares et lacs sont le lieu de vie des esprits de la nature. Représentant un danger à tous moment, elle est aussi le lieu de toutes les énergies et des capacités de création. L’eau reste le symbole des énergies de l’inconscient, des incertitudes de l’âme, des motivations secrètes et changeantes de la nature humaine. Parmi les eaux calmes et douces, celle du plasma féminin apparaît dans de nombreux mythes de création. La mise en valeur de l’élément féminin et de la femme, sensuelle et maternelle, fut un des apanages des romantiques allemands.


L’eau se révèle ainsi comme l’un des éléments constitutifs du vivant ; elle est aussi une marque et un révélateur des modes d’action de l’homme – comme individu et comme société – et des rapports qu’il entretient avec la nature ou son « contrôle » (domestiquer l’eau comme source d’énergie, par exemple). L’eau bénéficie d’une actualité de premier plan, depuis que l’écologie et le développement durable se sont emparés de ce sujet. L’eau potable, tout comme l’eau de mer, sont des enjeux planétaires, en tant que ressource et question politique, et cela à différentes échelles (océans, mers, glaces, fleuve, rivière, nappes phréatiques… ; ainsi que les risques associés : tempêtes, crues, coulées de boues, pollutions…). Dans sa gestion locale, l’eau apparaît comme une problématique sociotechnique et politique à la fois, souvent transverse aux périmètres institués des collectivités, source de solidarités comme de concurrences – y compris touristiques, quand on pense aux stations balnéaires, aux cures thermales et autres mises en valeur de l’eau. Sans que ce soit exclusif, on pourra ainsi explorer certains des axes privilégiés de la 2e année du programme : les savoirs de la nature mis en scène ; l’environnement comme espace politique ; les discours touristiques et la « nature à la carte » ; ou encore les utopies vertes, etc.
Conditions de soumission


Les propositions se feront sous la forme d’un titre, résumé de 15 à 20 lignes, en précisant le rattachement institutionnel et les coordonnées du-des auteur(s)
Date limite de soumission des propositions : 6 décembre 2013


Réponses adressées au 19 décembre 2013


La journée se tiendra le 13 février 2013, de 10h à 17h, entrée libre.


Contact : Aurélie Choné : achone@unistra.fr; Isabelle Hajek : hajek@unistra.fr ; Philippe Hamman : phamman@unistra.fr ; Régine Battiston : regine.battiston@uha.fr

Comité scientifique
Régine Battiston, Professeur de littérature germanique, EA 4363 ILLE, Université de Haute-Alsace
Aurélie Choné, MCF HDR en études allemandes, EA 1331 Etudes germaniques, Université de Strasbourg
Isabelle Hajek, MCF en sociologie, UMR 7363 SAGE, Université de Strasbourg
Philippe Hamman, Professeur de sociologie, UMR 7363 SAGE, Université de Strasbourg



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