mardi 30 janvier 2018

Paroles folles dans la psychiatrie du XIXe siècle et du début du XXe siècle

Paroles folles dans la psychiatrie du XIXe siècle et du début du XXe siècle: histoire et épistémologie


Soutenance de thèse de doctorat de Camille Jaccard

Réalisée en cotutelle à l’Université de Lausanne et à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Vincent Barras et de Jean-François Braunstein.

Elle se tiendra le jeudi 8 février 2018 à 17h15 à l’Université de Lausanne dans l’auditoire 2024 du bâtiment Anthropole, devant un jury composé de:
  • Vincent Barras, professeur, Université de Lausanne
  • Jean-François Braunstein, professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Mireille Berton, maître d’enseignement et de recherche, Université de Lausanne
  • Pierre-Henri Castel, directeur de recherche, EHESS-CNRS
  • Wolf Feuerhahn, chargé de recherche de 1re classe, Centre Koyré, CNRS
  • Juan Rigoli, professeur, Université de Genève 

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement conviés.


Résumé: 
Cette thèse mène une réflexion historique et épistémologique sur la façon dont les altérations de la parole ont été étudiées en santé mentale. Retraçant les étapes de l’attention accordée aux paroles des patients dans l’aliénisme de la première moitié du XIXe siècle jusque dans la clinique psychiatrique du début du XXe siècle, elle tente de comprendre avec quelles motivations et dans quels buts les médecins ont observé ces phénomènes. L’analyse précise la manière dont certaines modifications de la parole sont devenues fondamentales pour le diagnostic des maladies mentales et indique la place que les spécialistes leur ont attribuée dans leur sémiologie de la folie. 
L’interrogation porte ainsi sur les ressources pratiques et théoriques avec lesquelles les professionnels ont observé et analysé ces troubles du langage. Les méthodes et les procédures mises en place pour récolter les paroles des patients et les outils conceptuels permettant de les appréhender sont ainsi examinés. L’enquête fait en outre ressortir les partages disciplinaires qui s’opèrent à cette époque dans le champ des sciences médico-psychologiques, en tenant compte de la façon dont les auteurs nomment, définissent et classent ces désordres langagiers, tout en soulignant les liens explicites ou implicites qu’ils établissent avec des domaines ne relevant pas directement de la médecine, tels que la philosophie, l’anthropologie, la psychologie et la linguistique.

Pour accéder au bâtiment Anthropole sur le site de Dorigny, quartier Chamberonne:

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